2.06.2013

Étonnement

On m'a posé la question. Alors j'ai répondu.

Qu’est-ce qui vous étonne dans un article de journal?

La lecture en pilote automatique.
Le style réglé au quart de tour.
Les faits.
Les faits qui s’enchaînent.
Les faits qui ne cessent de se répéter.
Le ton neutre.
Le détachement.
Le manque de qualificatif, et cette manie d’en dire trop inutilement.
Le rythme de-tout-dire-en-2-feuillets-ou-moins.
Le journaliste qui traite d’un drame familial comme il parle de météo.
Il fait -4º C à Montréal, -8 º C à Sherbrooke où une mère a abandonné ses enfants la nuit dernière.
La nécrologie avant la section art.
Le titre accrocheur; le texte parfois vide.
La monotonie.
La pyramide inversée.
Encore le pilote automatique.

                                                      Et puis, un feuillet en bas à gauche, page A8.

Le Ton.
Une virgule, une exclamation!
Une personnalité qui écrit.
Pas d’humeur, ni de chronique
Plutôt une proximité. (Lui et Moi)
Le journaliste qui fait des mots avec des images.
Celui qui enseigne et renseigne.

Je lis, je dévore, je réfléchis, je dé
                                                  cor
                                                       ti
                                                         que.

Je m’étonne du poète journaliste, celui qui capte l’attention, qui fait réfléchir, qui habite l’article.

Je suis étonnée.
                       Et là, je me surprends.

2.03.2013

Retour.


Bon ok. On revient de loin, mais c’est vraiment juste parce qu’on est des filles vraiment occupées. Aucune procrastination en cause. Mais comme on a toujours mal,  mais plus vraiment juste à la mode, on a décidé de repartir. Pas à zéro, mais sur une plateforme plus large, qui nous permettra d’aborder plus de sujet, de propos qui nous touchent et qui ne sont pas toujours mode. L’actualité pullule de choses douloureuses dont ont aimerais vous parler! 
Si jamais votre mémoire vous fait défaut ou simplement pour le plaisir de nous relire, on vous invite à relire nos anciens posts, parce que de bons articles ça ne se démode pas. 
On commence donc l’année par une rétrospective mode, pour ne pas trop vous bousculer, puis après MC va faire sa jet-set en nous postant live ses impressions sur la New York Fashion Week et moi je vais essayer de trouver de quoi d’aussi hot directement de Montréal.
On a hâte.

2.02.2013

Rétrospective 2012: Montréal Grosse ville de Mode


Un an déjà, qu'on lançait notre blogue (et qu’on le délaissait), mais sentant toujours la flamme, nous revoici donc, pleine d’entrain et de joie. Exercice de style et de pensées, on pousse la mode un peu plus loin et on ramène des opinions, des idées et des trouvailles, tout ponctuant de nos aventures quotidiennes et de photos de chat.


Pour commencer et parce que Janvier (ok, initialement on devait le mettre il y a 2 jours...) est toujours le meilleur moment pour les rétrospectives, je vous en fais une question de voir si vous avez bien suivi les tendances durant notre absence. Une rétrospective assez brève, mais (espérons-le) constructive. 

Montréal Grosse ville de Mode. 

Et oui nous voilà déjà reparti sur des affirmations polémiques. 
Après plusieurs saisons à stagner, ne mâchons pas nos mots,  j’ai l’impression que la mode de Montréal se transfor et nous donne à rêver un peu plus.  

D’abord par une semaine de mode qui se déplace dans des locaux plus tendances, mais aussi à cause des designers dont la volonté de nous surprendre ne cesse de croître.  Ainsi commençons cette rétrospective avec un regard sur les collections présentées en février dernier. 

Deux coups de cœur des collections autommne-hiver 2012 


L’année avait commencé avec la collection de Tavan et Mitto, qui faisait un retour sur le podium après plusieurs années d’absence. Une merveille de luxe, de contemporain avec une touche d'intemporalité. Une collection qu’Audrey Hepburn aurait portée dans sa filmographie au grand complet. Des matières somptueuses, dans des teintes d’ocre, marine et beige qui enveloppaient la silhouette, de façon féminine avec un esprit à la garçonne étudié.  Une petite déception s’est emparée de moi quand j’ai vu la collection suivante. Où état passé les ourlets aux genoux? Les silhouettes complexes? Par chance le stylisme et les couleurs ont su me charmer (mais pas complètement).

Tavan et Mitto


Sinon, dans le genre cocooning-chic, Mélissa Nepton a présenté l’accessoire de l’heure : des tuques, qui dès l’instant où les mannequins sont apparus coiffés du dit bonnet, tous voulaient l’avoir. (Ma coloc m’en parle encore. Bientôt, bientôt)

Mélissa Nepton

Coups de cœur de printemps-été 2013 (collections présentées en septembre) 

On ne peut parler de cette année mode sans aborder le nouvel emplacement de la semaine de mode de Montréal. Bunker classe, l'Arsenal nous offre de l'espace et de l'écho. Un déménagement qui donne l’opportunité aux créateurs émergents de présenter dans une salle plus petite, et offre aux nombreux médias, disons bloggeurs, un espace pour travailler. 
La salle principale offre quant à elle un runway plus grand (trop?) et de l’espace pour asseoir la nouvelle foule attirée par les VIP-passe au coût de 200$ la semaine… (j’y reviendrai) 
L’Arsenal = un grand moment mode pour tout ceux qui se la joue jet-set dans Griffintown (juste comme ça : on se l’avoue personne n’était jet-set sous la pluie à marcher du métro George-Vanier à L’Arsenal).


Anastasia Lomonova a présenté l'automne dernier une collection magique. Entre femme guerrière et chaman, ses silhouettes se font fluides, dans les tons de terre, ponctuées de nombreuses franges. Cela résulte en une collection  étrange, ou plutôt troublante, qui  donne envie de se prendre pour une fille des bois.  Mentions spéciales au casting remarquable et aux accessoires qui rappelaient l’univers du film le 5e élément.  Et finalement, coup de cœur aux robes qui rappellent des troncs d'arbres parsemés de champignons.


Je le dis et je me répète, by Thomas est la créatrice à surveiller. Natasha Thomas a le talent pour mettre le doigt sur les tendances de l'heure, sait équilibrer ces silhouettes et choisit ses matières à la perfection, sans parler de ses sacs complètement ahurissants. Wow. Je n'ai plus de mot, juste de l'émotion. Une créatrice de la relève à surveiller. (Mme Dion: je veux un sac Natasha Thomas.)

Anastasia Lomonova
Anastasia Lomonova

Je ne pouvais oublier UNTTLD, qui a présenté une collection d'été, guerrière empruntant aux samouraïs et aux éclats de soleil. J’avoue vouer un culte qui ne cesse de grandir pour le duo Simon-José-Manuel. En fait je voudrais les marier. (autre fait : ce commentaire n’a rien à voir avec la mode. Juste mon fanatisme) 

À regret quelques uns ont quitté le territoire pour des jours (espérons-le) meilleurs. LYN et Christian l’enfant roi ont migré vers le territoire européen pour trouver un meilleur marché à leurs collections éclatées. Je pleure encore.

By Thomas
By Thomas

Sur une note économique, mentionnons que 2012 annonçait l'arrivée en grande pompe du géant américain Target, qui promet beaucoup : concours, commandites et partenariats, tout pour séduire et préparer leur arrivée sur le marché québécois. Toutefois, quelque chose laisse perplexe. Il semble que tout ne soit pas rose (ou rouge) sous le soleil de Target :

http://www.lapresse.ca/le-soleil/affaires/actualite-economique/201301/03/01-4608214-target-garantit-une-entrevue-dembauche-aux-anciens-employes-de-zellers.php

UNTTDL
UNTTDL

Péripétie: J'ai mis mes Sorels


J’ai oublié mes clés à la job. Il fallait bien que j’aille les chercher. Il neigeait, pas super fort mais quand même. J’ai aussi laissé mes bottes chaudes à la job l’autre soir, volontairement, pour ne pas avoir à les trainer. Bref, j’avais juste des bottes de fillettes pas chaudes pis 40 minutes de marche à faire sous la neige. Tant pis me suis-je dit, y faut ce qui faut, je mets mes Sorel.

C’est des vrais. Pas des petites cutes. Pas  comme ils les  font maintenant, ajustées et courtes avec le moutons qui déborde.

Nenon, des vrais, comme celles que j’avais quand j’étais petite.

Le size pour astronaute, avec les gros feutres en laine.

Je m’attendais bien à quelques regards dégoutés ou méprisant face à cette grossièreté…
En traversant le parc Laurier, je me suis même demandé ce que je ferais si je rencontrais l’homme de ma vie, genre Olivier Langevin qui s’en va jouer au hockey.

« Belles bottes », qu’il me dirait, narquois.
« J’ai oublié mes high heels à job », c’est ça que je lui répondrais, me semble.


Peut-être qu’il me frencherait.

Finalement, j’ai fait rire de moi, littéralement. Y’a une fille au chaud dans son char qui m’a pointé du doigt en riant, sans gêne. (Ça me rappelle une fois dans les montagnes…avec ma tronche de punk)
Faque le monde a trouvé ça drôle.
Ça me surprend toujours, l’impudeur des gens.

Je suis rentré les pieds secs.


| Marie-Eve |