2011 aura été une année faste pour la mode à/de Montréal.
Notre mode s’affiche et s’expose enfin. Jean-Paul Gaultier et sa déferlante de marinière au MBAM, présentés dans une exposition aux multiples visages, précédée par une autre exposition consacrée à notre « enfant terrible de la mode » Denis Gagnon, célébrant ses 10 ans de carrière. Finalement, à 250 km d'ici, Ying Gao et ses vêtements d’avant-garde se sont retrouvés au Musée National des Beaux-arts du Québec. Des expositions plutôt bien ficelées (ou frangées pour certain) qui ont su montrer nos couleurs et la créativité propre aux Montréalais.
Sinon, côté runway, la dernière année aura été plutôt époustouflante. L’arrivée de Martin Lim, UNTTLD et Anastasia Lomonova ont amené un vent de fraicheur sur la Semaine de Mode, un peu ennuyeuse ces dernières saisons. Malgré tout, trois collections de nos créateurs vétérans ont été marquantes pour l’année. ( Crédits Photos: Jimmy Hamelin)
Commençons :
Impossible de ne pas aussi y faire allusion : il y a presqu’un an Marie Saint Pierre présentait une merveilleuse collection démontrant à merveille son génie. Sortant des sentiers qu’elle a elle-même battus, elle laisse (un peu) de côté ses fripés et ses drapés pour laisser la place à la structure, la fluidité et la poésie. Une collection digne de Paris. ( Crédits Photos: Jimmy Hamelin)
En septembre dernier, dans un décor des plus chics, Denis Gagnon nous a encore une fois prouvé l’étendu de son talent. Une collection printanière florale qui, a l’opposé de ses récentes collections denses et frangées, est simple et emplie de fraicheur. Ce qui fait cette fois son génie, c’est la façon dont la mode Gagnon peut enfin être portée, pas par quiconque évidemment, mais on se voit quand même enfiler un chemisier et un short, on se projette, on se sent enfin près du créateur. Il a touché la corde sensible : l’accessibilité. Bravo. ( Crédits Photos: Jimmy Hamelin)
Dans cette même lignée, une mention spéciale va à la chaîne Reitmans et à sa collaboration avec Madame Saint Pierre. Tout ce qu’on attend d’une collaboration pour le grand public : le style de la designer dans des silhouettes simplifiées, des matières pas si loin de son néoprène fétiche, des coupes avantageuses pour la clientèle Reitmans. Un bon coup de pub, jamais on aura vu cru autant d’engouement pour ce magasin. Ils sont parvenus a aller chercher une toute nouvelle clientèle pour les créateurs montréalais.
Finalement dans ce bilan bref, j’ajouterai l’article poignant de Foglia qui dépeint une mode montréalaise futile et beaucoup moins grandiose qu’on le dit. Un texte qui en fera réfléchir et réagir plus d'un. Il souligne le manque important de profondeur, de nuance dans le discours des créateurs de l'industrie. Un texte qui mérite de guider nos actions en 2012. (Crédits photo: Archives La Presse)
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